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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Mort de Robert Badinter : les dessous de sa rencontre avec sa femme Élisabeth...

Décédé dans la nuit du 8 au 9 février, l’ancien homme politique Robert Badinter a laissé derrière lui son épouse, qu’il avait rencontrée grâce au père de celle-ci, comme le rapportait Paris Match en 2014.

Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février, Robert Badinter est décédé. L’ancien sénateur, qui a été président du Conseil constitutionnel ou encore garde des Sceaux, avait 95 ans. Celui qui a contribué à abolir la peine de mort en France laisse derrière lui ses trois enfants, Judith, Simon et Benjamin, fruits de son amour pour celle qui a été sa seconde épouse jusqu’à son dernier souffle, l’écrivaine Élisabeth Bleustein-Blanchet de son nom de jeune fille.

Après avoir été marié de 1957 à 1965 à l’actrice Anne Vernon, Robert Badinter s'est engagé dans une nouvelle grande histoire d’amour en épousant la future mère de ses enfants en 1966, dont il a fait la connaissance alors que celle-ci n’était encore qu’une enfant. Le 25 juin 2014, la femme de lettres et philosophe de 79 ans acceptait que Paris Match fasse son portrait. L’occasion de revenir sur sa rencontre avec le défunt homme politique, qui a eu lieu grâce à son papa. Alors qu’elle semblait contre le mariage, Élisabeth Bleustein-Blanchet tombe amoureuse de ce dernier, en acceptant de lui dire "oui" à l’âge de 22 ans. Robert Badinter est, à ce moment-là, un jeune avocat travaillant pour son père, fondateur du groupe Publicis. Inscrit au barreau de Paris, il est de seize ans son aîné.

Un cadeau qui a su toucher le cœur de la jeune fille

Les tourtereaux se sont connus à Villennes-sur-Seine, au sein de la maison des parents d’Élisabeth. C’est aussi là qu’ils se sont passé la bague au doigt, entourés de seulement neuf invités. Robert Badinter a su séduire la jeune femme. Depuis l’enfance de celle-ci, alors qu’elle n’avait que 12 ans, l’avocat a pris pour habitude, lors de son anniversaire, le 5 mars, de lui offrir un petit éléphant en bois. Des cadeaux symboliques que l’écrivaine a conservés, en les mettant en valeur dans leur appartement situé près du jardin du Luxembourg, à Paris. C’est d’ailleurs dans ce logement que le couple a élevé ses trois enfants, Judith, qui a suivi une carrière de psychanalyste, Simon qui est animateur télé à Dallas, et Benjamin, président du directoire de Médias & Régies Europe.

Paris Match du 25 juin 2014 :

"[...] Et, pour marquer son indépendance, elle a choisi de se faire appeler « Madame Elisabeth Badinter » et non, selon les conventions bourgeoises, « Madame Robert Badinter ». Le ténor du barreau, agrégé de droit et très bel homme, est devenu son époux avant qu’il n’entre en politique et fasse voter l’abolition de la peine de mort. Un mari connu déjà et un père célèbre aussi, puisqu’elle est l’une des trois filles de Marcel Bleus Bleustein- Blanchet, fondateur en 1926 de l’agence Publicis qui transforma la réclame en publicité. De ce fait, elle a dès son plus jeune âge baigné sans vraiment s’en rendre compte dans le tout-Etat. Ce cercle du pouvoir auquel elle n’a jamais attaché trop d’importance, puisque ses parents recevaient le gratin de la France d’après-guerre : Pierre Mendès France, Edgar Faure, Michel et Monique Bolloré, Pierre et Hélène Lazareff, Jacques Chaban-Delmas, les Dassault en voisins, François Mitterrand, Raymond Aron, Françoise Giroud… La jeune flle moderne qui, dès l’âge de 16 ans, dévorait les ouvrages d’avant-garde de Simone de Beauvoir grandit avenue Foch, côté soleil. A l’ombre d’un père juif aimant qui, comme la famille de Badinter, avait fui la Russie au début du siècle dernier. C’est à Paris qu’il rencontre sa femme née dans la bourgeoisie catholique éclairée de gauche.

Farouchement indépendante, Sophie Vaillant travaille au journal « Elle » ou organise des émissions sur Radio Luxembourg. Elisabeth est leur deuxième fille, celle qui doit s’affirmer, entre une soeur aînée, Marie-Françoise, et Michèle, la petite dernière. Paradoxe, bien qu’elle se proclame contre le mariage, le coup de foudre entraîne la jeune femme au port altier à épouser à 22 ans l’un des avocats de son père, de seize ans son aîné. Elle l’a connu à Villennes-sur-Seine, la propriété de ses parents où aura lieu la cérémonie avec neuf invités seulement. Depuis ses 12 ans, le séduisant juriste lui offre chaque 5 mars, jour de son anniversaire, un petit éléphant en bois. Il y en a maintenant cinquante-huit dans leur salon moderne beige près du jardin du Luxembourg. Un appartement plutôt austère, à l’image des maîtres de maison. Un lieu paisible, naguère habité par l’académicienne et helléniste Jacqueline de Romilly. C’est là qu’ils ont élevé leurs trois enfants : Judith, devenue psychanalyste, Simon, animateur d’un talk-show à Dallas, le « Simon rendez-vous », et Benjamin, à la présidence du directoire de Médias & Régies Europe."

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