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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Faut-il vraiment aller voir « Le Jeu de la reine » avec Jude Law au cinéma ?

Tiré d’un roman d’Elizabeth Fremantle, « Le Jeu de la reine » paru ce mercredi 27 mars revisite l’histoire d’Henri VIII à travers le parcours tumultueux de l’une de ses épouses, Catherine Parr.

Inspirateur du personnage de Barbe-Bleue, Henry VIII est tristement connu pour sa cruauté envers ses épouses – qu’il a fait assassiner, pour certaines d’entre elles. C’est sa sixième (et dernière) femme, Catherine Parr, qui est mise à l’honneur dans Le Jeu de la reine, roman d’Elizabeth Fremantle aujourd’hui porté à l’écran par le cinéaste algéro-brésilien Karim Aïnouz (dont on avait aimé La Vie invisible d’Eurídice Gusmão). Nous voilà donc à la cour d’Angleterre, en plein cœur du XVIe siècle.

 

Face à la dureté et à la folie du monarque dont la santé décline, la reine tente bien que mal d’avancer dans un monde où les jeux d’influence et les coups bas sont monnaie courante – notamment dans le domaine religieux. C‘est évidemment l’affirmation d’une femme de pouvoir dans un monde hostile qui est ici mise en avant. L’ensemble est soigné, nerveux, les ponts avec aujourd’hui malins, et on ne peut que saluer le couple Alicia Vikander-Jude Law. Reste toutefois la sensation d’un film un peu trop lisse, sorte de gros épisode des Tudors peinant à affirmer un plus grand souffle cinématographique. Plaisant et frustrant. (En salles le 27 mars).

 

 

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