5 choses à savoir sur Gustav Klimt. Le peintre autrichien décédé le 6 février 1918 à Vienne...

5 choses à savoir sur Gustav Klimt

Le peintre autrichien décédé le 6 février 1918 à Vienne a participé à révolutionner son art et a fait de la feuille d’or l’une de ses principales signatures. Mais pas que.

En rompant avec l’académisme, Klimt a révolutionné la peinture autrichienne au début du XX^esiècle, a peint certains tableaux les plus célèbres au monde, a été le mentor d’Egon Schiele… Mort en 1918 à 56 ans, il a laissé derrière lui plus de 230 toiles, dont une cinquantaine de paysages, beaucoup de portraits de femmes, mais aucun autoportrait. Voici cinq anecdotes à connaître pour mieux comprendre son parcours.

IL A BAIGNÉ TRÈS TÔT DANS LE MILIEU ARTISTIQUE

Né en 1862 à Baumgarten, juste à côté de Vienne, Gustav Klimt grandit dans une famille artistique. Son père, Ernst Klimt, est orfèvre. Sa mère, Anna Finster, est une chanteuse lyrique. Dès son enfance, l’Autrichien est sensibilisé à l’art et certain de vouloir évoluer dans ce milieu. À 14 ans, il intègre la prestigieuse école des arts appliqués de Vienne et débute trois ans plus tard comme décorateur. Il se forge pendant dix ans une belle réputation en créant un atelier avec son frère, décore les plus belles maisons bourgeoises de la capitale européenne en vogue, avant de se consacrer à la peinture à la fin des années 90 et d’intégrer un cercle artistique majeur.

IL A PARTICIPÉ À LA SÉCESSION VIENNOISE

À la fin du 19^e siècle, le mouvement artistique de la Sécession se développe à Vienne en parallèle de Berlin et Munich. Aux côtés d’une petite vingtaine d’artistes, architectes, sculpteurs (Josef Maria Olbrich, Koloman Moser, Carl Moll…), Klimt, président de l’association de la Sécession, plaide pour une rupture radicale avec la peinture autrichienne trop académique. Leur but est d’ouvrir la voie à l’art moderne. La devise du mouvement – « À chaque âge son art, à chaque art sa liberté » –, attribuée au critique d’art Ludwig Hevesi, est inscrite sur le palais de la Sécession, construit au cœur de la capitale autrichienne. Leur première exposition se déroule en 1898 en présence de l’empereur François-Joseph Ier. Le tableau de Klimt, « Pallas Athéna », peint la même année, illustre cette rupture, représentant par la déesse des arts comme symbole de liberté et de renouveau.

LA STYLISTE EMILIE FLÖGE A ÉTÉ LE GRAND AMOUR DE SA VIE, MAIS IL NE S’EST JAMAIS MARIÉ

Klimt est officiellement resté célibataire et a vécu chez sa mère jusqu’à sa mort, en 1918. Plusieurs conquêtes avec des modèles ou des femmes de l’aristocratie viennoise lui ont été attribuées, ainsi qu’une poignée d’enfants illégitimes. Une rencontre demeure le fil rouge de sa carrière artistique. Au début des années 1890, il fait la connaissance d’Emilie Flöge, de douze ans sa cadette. La styliste, a la tête d’une maison de couture de Vienne, a 23 ans, et restera sa muse, fidèle amie, amante et héritière. C’est elle qui lui a inspiré le célèbre tableau « Le Baiser » (1908-1909) exposé au palais du Belvédère de Vienne. Leur relation est dépeinte dans le film « Klimt » (2006) de Raoul Ruiz où elle est jouée par l’Allemande Veronica Ferres. En 1899, Klimt a aussi entamé une liaison avec Alma Mahler. Adele Bloch-Bauer, qui figure sur deux de ses tableaux, aurait été l’une de ses maîtresses.

L’ÉROTISME EST AU CŒUR DE SON ART

C’est une thématique récurrente de son art. Si Klimt a multiplié les liaisons, il a aussi fait de la séduction, du désir et de l’érotisme les sujets essentiels de ses tableaux. En 1899, la présentation de « Nuda Veritas », montrant une femme totalement nue, fait scandale lors d’une exposition de la Sécession. Deux ans plus tard, « Judith et Holopherne », représentant le personnage biblique avec les seins nus, fait le même effet. Et cela ne s’arrêtera plus. En 1902, la « Frise Beethoven », encore conservée au palais de la Sécession aujourd’hui, représente le tournant de plus en plus sensuel pris par l’Autrichien dans son art. Dans ses tableaux, Klimt représente très souvent les femmes nues, ou partiellement dévêtues, parfois même avec leurs poils pubiens (ce n’était pas le cas dans l’académisme qui régnait jusqu’alors), et essentiellement dans des poses lascives. Pour les peindre, Klimt fait appel à des modèles et leur demande de poser face à lui dans des postures très érotiques pendant plusieurs heures.

UN DE SES TABLEAUX A ÉTÉ RETROUVÉ 100 ANS APRÈS AVOIR DISPARU

Il n’avait plus été vu depuis 1925 lors d’une exposition à la Neue Galerie de Vienne. Le tableau « Portrait de Mademoiselle Lieser », peint par Klimt en 1917, un an avant sa mort, a été retrouvé il y a quelques semaines dans une collection privée, puis montré au public viennois fin janvier. Le portrait avait été commandé à l’artiste par une famille juive pendant la Première Guerre mondiale. La dernière propriété étant décédée en 1943 après avoir été déportée. L’œuvre inachevée, mais en très bon état, doit être vendue aux enchères le 24 avril prochain à Vienne, après un passage par la Suisse, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et Hong Kong.

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Le peintre autrichien décédé le 6 février 1918 à Vienne a participé à révolutionner son art et a fait de la feuille d'or l'une de ses principales signatures. Mais pas que.

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