Génial le livre "Le jazz de Cabu" et supers enregistrements sur les deux CD joints...

Le jazz, ça me rend dingue. J’esquisse quelques pas de swing et je danse dans ma tête.
Cabu

Cabu alias Bacu ou Cuba, Cabu le géniteur du grand Duduche, l’alchimiste des bulles de Charlie Hebdo, le coiffeur de Ringo, était aussi autre chose que ce que l’on sait de lui. C’est mal dit ? Eau quai ! Soyons franc du collier, Cabu, mort au front des réalités qui agacent, était un shaman du jazz. Oui, oui, oui… C’est pas des blagues, ou c’est sérieux, c’est au choix, Cabu connaissait tout ou presque du jazz. Allez hop ! Déclinons.

Cabu, le détective qui découvre les vérités distinguant le Beauf franchouillard qui consomme goulûment le gros rouge qui tache « prélevé » sur les vignes situées sur les contreforts du plateau du Larzac — ouf ! —, Cabu, donc, fut le chef d’orchestre de la très bien nommée série Cabu Jazz Masters.

Il va sans dire, a noté La Palice, que Cabu a dessiné les pochettes. Quoi d’autre ? Il a accompli, en partie, le travail éditorial. Il a choisi des pièces de la série de doubles compacts parue sur étiquette Nocturne.

L’inventaire de cette aventure est hallucinant, sidérant. Sur ce label ont paru des albums, tenez-vous bien, de Count Basie, de Duke Ellington, de Wardell Gray, de Dexter Gordon, de Billie Holiday, de Jimmy Lunceford, de Stan Getz, de Louis Armstrong, d’Anita O’Day, de Miles Davis, de Chet Baker, d’Oscar Peterson, de Quincy Jones, de Nat King Cole, de Zoot Sims, de Gil Evans, de Charlie Parker, d’Ella Fitzgerald. On en passe beaucoup et on retient que lui et son collègue Sempé formaient le contingent du jazz tendance Charles Trenet. Du jazz synonyme de  Y’a de la joie. Bon. Plutôt que de pleurer, buvons donc du Lacryma Christi. Ave, et surtout pas amen.