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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Tout savoir sur «Sambre», la série qui revient sur l’affaire du violeur de la Sambre...

Inspirée de l’affaire Dino Scala, surnommé le violeur de la Sambre, la série « Sambre » est diffusée chaque lundi, à 21h10, du 13 au 27 novembre sur France 2. Six épisodes qui retracent cette affaire à chaque fois du point de vue de l’un des protagonistes (victime, juge, policier, scientifique...) et qui a pour objectif de montrer comment le prédateur a pu sévir dans le bassin de la Sambre durant trente ans, de 1988 à 2018, sans jamais se faire arrêter.

L’affaire du violeur de la Sambre a marqué à tout jamais la Sambre-Avesnois. Arrêté le 26 février 2018 à son domicile de Pont-sur-Sambre, après avoir commis une dernière agression à Erquelinnes, en Belgique, Dino Scala était jusque alors considéré comme un ouvrier tranquille, sans histoire. Un homme ordinaire, père de famille, impliqué dans la vie locale... Son arrestation a fait l’effet d’une onde de choc dans le bassin de la Sambre. Durant trente ans, de 1988 à 2018, il est accusé d’avoir commis des viols, tentatives de viol, agressions et agressions sexuelles sur 56 femmes dans les environs de Maubeuge.

En juin 2022, après trois semaines d’un procès hors norme, Dino Scala est reconnu coupable de 54 des 56 faits pour lesquels il était accusé et condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté des deux tiers. Un procès au cours duquel Dino Scala n’aura pas livré tous ses secrets.

Inspirée d’un livre

La série diffusée sur France Télévisions est une fiction inspirée du livre de la journaliste Alice Géraud « Sambre, radioscopie d’un fait divers », publié aux éditions JC Lattès en janvier 2023. L’ouvrage raconte comment les victimes de Scala ont vécu la procédure qui a suivi l’agression. « J’ai été touchée par l’histoire de ces femmes qui avaient été agressées ou violées, il y a parfois vingt, trente ans, et qui le racontaient comme si c’était arrivé hier. La douleur était quasiment intacte. J’avais l’impression que leur vie s’était arrêtée sur le bord de cette route où elles ont été agressées », confiait l’auteure en janvier dans nos colonnes. La journaliste a participé l’écriture de la mini-série.

Tourné dans la région, en métropole lilloise et à Dinant en Belgique, chaque épisode se place adopte le point de vue de l’un des personnages  : victime, juge, enquêteur mais aussi élu ou scientifique. Un casting incarné entre autres par Alix Poisson (Christine Labot), Olivier Gourmet (Etienne Winckler), Julien Frison (Jean-Pierre Blanchot), Jonathan Tunrbull (Enzo Salina), Noémie Lvovsky (Arlette Caruso) ou Clémence Poésy (Cécile Dumont).

Il y a quelques jours, Alix Poisson revenait sur le tournage et sur le rôle de Christine, une des premières victimes de Dino Scala agressée en 1988  : cette série « va contribuer à faire changer les mentalités », expliquait-elle.

Ce lundi 13 novembre, près de 3,7 millions de téléspectateurs ont regardé les deux premiers épisodes diffusés sur France 2.

Lundi 20 novembre, deux nouveaux épisodes seront diffusés. Dans le troisième, on retrouve Noémie Lvovsky dont le personnage s’inspire de l’ancienne maire de Louvroil, Annick Mattighello qui, dès 2022, évoquait « un dangereux personnage qui s’attaque aux femmes » lors d’une conférence de presse pour prévenir ses administrés qu’un homme s’en prenait aux femmes, après que trois agressions aient eu lieu dans sa commune. Une prise de parole qui, à l’époque, n’avait pas plu aux autorités.

Prise de conscience

Dans le quatrième épisode, on retrouvera Clémence Poésy, qui joue le rôle d’une scientifique experte en géomatique, une méthode qui vise à croiser différentes données (localisation des viols, horaires...) dressant ainsi au plus près le portrait de l’agresseur. Une méthode utilisée en 2011 par les policiers belges alors que l’enquête n’avançait plus.

Dans cette mini-série, Jean-Xavier de Lestrade, réalisateur, s’attache au point de vue des victimes, sur l’impact à long terme des violences sexuelles dont elles ont été victimes et décortique comment le prédateur a pu passer sous les radars pendant trente ans. Une série  « qui peut faire sens pour les victimes », espère l’une des proches de Dino Scala.

Durant le procès, Franck Martins, directeur de l’enquête qui a traqué pendant des années Dino Scala, avait présenté ses excuses aux plaignantes au nom de la police  : « Notre institution n’a pas été à la hauteur dans la prise en charge de ces femmes », analysait-il à l’époque. Une prise de conscience de l’ensemble de l’institution judiciaire durant le procès de la maltraitance dont certaines femmes avaient été victimes durant la procédure.

L’enquête se poursuit

En octobre 2023, Dino Scala s’est désisté de sa procédure d’appel. Son nouveau procès qui devait se tenir en mars 2024 aux assises du Pas-de-Calais n’aura donc finalement pas lieu. Mais le violeur de la Sambre n’en a pas encore fini avec la justice.  Depuis le printemps dernier, le pôle criminel du parquet de Valenciennes a été saisi de 14 nouveaux dossiers exclus du premier procès.

 

 

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