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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

L'inspiration de Saint-Exupéry dévoilée avec Lettres à l'Inconnue....

" Les contes de fées c'est comme ça. Un matin, on se réveille. On dit : « Ce n'était qu'un conte de fées... "»). On sourit de soi. Mais au fond, on ne sourit guère. On sait bien que les contes de fées, c'est la seule vérité de la vie. " [Antoine de Saint-Exupéry].

Dans une anthologie inédite, Folio dévoile les sources d’inspiration du Petit Prince ainsi que la dernière passion amoureuse de Saint-Exupéry, quelques mois avant sa disparition en 1944.

En 1943, dans un train qui le conduit d'Oran à Alger, Antoine de Saint-Exupéry rencontre une jeune Française de vingt-trois ans, mariée et résidant à Oran, officier et ambulancière pour la Croix-Rouge. Il s'en éprend aussitôt et la fréquente durant la dernière année de sa vie.

Les quelques lettres retrouvées qu'il lui adresse alors révèlent le lien qui unit le personnage du Petit Prince à son auteur et la part singulière du dessin dans l'expression des sentiments. À ce recueil inédit s’ajoutent d’autres lettres dessinées par Saint-Exupéry et adressées à sa mère, sa sœur, ses amis, ses camarades d’aviation … 

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En mai 1943, Antoine de Saint-Exupéry, après plus de deux années passées aux Etats-Unis, où il a notamment publié "Le Petit Prince", rejoint Alger pour tenter de retrouver le terrain militaire auprès de son escadre de rattachement, le groupe de reconnaissance aérienne 2/33.

Dans un train qui le conduit un jour d' Oran à Alger, il rencontre une jeune femme de vingt-trois ans originaire de l'est de la France, mariée et résidant à Oran, officier et ambulancière pour la Croix-Rouge. Il s'en éprend aussitôt et la fréquente durant la dernière année de sa vie.
Les quelques lettres retrouvées qu'il lui adresse alors révèlent le lien qui unit le personnage du Petit Prince à son auteur et la part singulière du dessin dans l'expression des sentiments.

Extraits :

"Je découvre avec mélancolie que mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine.
Petite fille il est tendre de donner ce pouvoir. Il est mélancolique d'en voir user."

"Voilà que je me suis blessé au rosier en cueillant une rose.
Le rosier dira : quelle importance avais-je pour vous ? Moi je suce mon doigt qui saigne comme ça, un peu, et je réponds : aucune, rosier, aucune. Rien n'a d'importance dans la vie. ( Même pas la vie ) Adieu, rosier."

"Bien sûr on veut beaucoup de choses. On veut cueillir tous les fruits et toutes les fleurs. On veut respirer toutes les prairies. On joue. Est-ce jouer? On ne sait jamais où le jeu commence ni où il finit, mais bien que l'on est tendre. Et l'on est heureux."

"Et puis quelquefois je rêvais que ce n’était ni une brebis, ni un petit navire. C’était une femme. Alors j’imaginais que j’en étais responsable comme d’une maîtresse – jusqu’au jour. Alors je disais : « Dormez bien aimée… »
Oh ! bien sûr ça ne voulait sans doute pas dire grand-chose sinon que j’ai tellement l’amour de l’amour. Je lui disais « dormez… » et aussitôt je la réveillais. C’est comme ça, l’amour. Je lui disais « dormez… » et je la réveillais. Sans ça, comment aurais-je pu l’endormir ?… Et quand je l’avais réveillée, oh je trichais ! Je pensais que l’on va aussi loin dans l’amour que dans le sommeil. Je voulais la faire voyager dans l’amour… J’étais un peu le capitaine qui emmène son navire là où il ne faut pas, dans les étoiles, j’étais un peu comme le berger qui mange sa brebis. J’étais un peu un cambrioleur du sommeil… Voilà l’histoire que j’ai rêvée pour m’inventer un souvenir, un dernier souvenir qui vaille la peine. Je sais bien que ce n’est pas vrai. Je sais bien que ce n’est qu’un rêve sans aucun sens. Je sais bien que je n’ai le droit d’être ni berger d’une brebis, ni capitaine d’un navire, ni berger d’un navire, ni capitaine d’une brebis… mais si ça me plaît, à moi, d’oublier son oubli et de m’inventer un souvenir ?"

"Il n'y a pas de Petit Prince aujourd'hui, ni jamais. Le Petit Prince est mort. Ou bien il est devenu tout à fait sceptique. Un Petit Prince sceptique ce n'est plus un Petit Prince. Je vous en veux de l'avoir abîmé."

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