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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

30 décembre 2020. Claude Bolling est parti jouer pour les anges...

Ce 30 décembre 2020...

C'est Béatrice Bolling qui vient juste de nous l'annoncer sur Twitter...

Claude Bolling...

Les souvenirs affluent...

C'est la jolie robe blanche en coton piqué avec décolleté américain que je portais pour mon premier bal en cet automne 1963 de mes 16 ans.

Toute la famille avait retenu une grande table.

C'était le bal de l'union sportive de l'ACBB...

Dans les salons de la mairie de Boulogne Billancourt.

Je craignais que des cavaliers malhabiles ne viennent m'écraser mes jolis pieds...

Mais il n'en fut rien.

Claude Bolling...

C'est ce brunch dominical avec mon Langellier dans un grand hôtel de la Porte Maillot, dans les early eighties.

C'était au Meridien.

J'ai tout de suite reconnu ses mélodies.

C'est l'émotion en sortant du cinéma Exelmans, porte de Saint Cloud, où se jouait "Borsalino"...

Et l'air qui trotte et trotte dans ma petite tête...

Je reprends pour vous l'article de Télérama :

 

 

 

Le piano de “Borsalino”, les mariachis du “Magnifique”, la BO des “Brigades du Tigre”, c’est lui.

 

Impossible de penser au Magnifique, de Philippe de Broca, sans se rappeler l’air de mariachis qui accompagne les exploits désopilants de Jean-Paul Belmondo. Et il n’est même pas besoin d’avoir beaucoup fréquenté le Borsalino de Jacques Deray pour connaître la mélodie de ragtime qui en constitue le thème principal. L’auteur de ces bandes originales, Claude Bolling, 89 ans, a compté parmi les musiciens les plus demandés dans les années 1970 et 1980. S’il est moins connu aujourd’hui que Michel Legrand ou Vladimir Cosma, son nom demeure indissociable du cinéma populaire de cette époque.

Pianiste, compositeur et arrangeur, Bolling s’est d’abord consacré au jazz, musique à laquelle il ne renoncera jamais : « Ma famille maternelle, c’est le jazz. La variété et le cinéma, ce sont mes deux familles d’adoption. » Dès le début des années 1950, le cinéma fait appel à ses talents et, bien vite, il commence à composer des bandes originales. En 1963, il écrit sa première partition de cinéma pour Le Jour et l’heure, de René Clément. Vient ensuite la réalisation d’un rêve d’enfant : mettre en musique trois chefs-d’œuvre de Buster Keaton en interprétant lui-même, parfois à des vitesses folles, des airs de ragtime, genre musical qui réussira toujours à ce grand admirateur de Fats Waller.

En 1970, les saccades de son piano de bastringue participent ainsi à la réussite de Borsalino, rencontre entre les deux plus grandes vedettes masculines françaises d’alors, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. « Borsalino, c’est la grande explosion, explique Stéphane Lerouge, directeur pour Universal de l’indispensable collection “Écoutez le cinéma !”. Bolling obtient soudain la reconnaissance du public et de la profession. Sa musique est d’ailleurs ce qui demeure de plus réussi dans le film. Elle apporte une forme d’insouciance, un contrepoint de légèreté au côté sombre et violent de cette histoire de rivalité entre deux caïds frères ennemis. »

“Il a senti que, dans ‘Le Magnifique’, il y avait un enjeu musical dans les interactions entre réel et imaginaire.” Stéphane Lerouge, directeur pour Universal de la collection “Écoutez le cinéma !”

Devenu sans le vouloir un pro du rétro, Bolling se voit sans cesse demander de revenir à cette esthétique. S’il y consentira parfois, ainsi pour le feuilleton télévisé Les Brigades du Tigre, il parviendra néanmoins à ne pas s’enfermer dans ce seul registre. Son travail pour Le Magnifique, entre pastiche et sentimentalité assumée, demeure exemplaire de son éclectisme et de sa conception très fine de la musique de films.

« Il a senti que, dans ce film, il y avait un enjeu musical dans les interactions entre réel et imaginaire, poursuit Stéphane Lerouge. Il fallait être sérieux et, en même temps, faire un pas de côté. Le thème Mexican Paradise, par exemple, est influencé par les orchestres de grands hôtels façon Xavier Cugat, mais avec une touche de dérision, d’exagération ironique dans l’harmonie et l’orchestration. Philippe de Broca était en lévitation quand il a découvert la partition du Magnifique. En équilibre entre jazz, humour et rythmes sud-américains, Claude Bolling est un peu notre Henry Mancini. »

 

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V
J'adore votre blog. Bravo ! Pour vous écrire, je dois indiquer un site web. Autant que je vous fasse découvrir ma boisson ! Je ne sais pas où vous vous trouvez mais nous avons des noms en commun... UCLA (vous ne devez pas être bien loin de chez moi. Je suis actuellement à Toronto). <br /> Le "Méridien" Porte des Ternes, Boulevard Exelmans (une partie de mon enfance), et Claude Bolling (un Dieu, un Mensch, un Ange. Un homme de famille, humble, discret, gentil, généreux, et un musicien extraordinaire dont le monde entier reconnaît la musique mais que rares sont ceux qui connaissent son visage ni même son nom ! En fait, je suis arrivée sur votre blog en me demandant d'où venait cette photo (noir et blanc et bleutée) de Claude que vous avez sur Instagram. Et de fil en aiguille... Alors, la réponse ?
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