Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

A voir et revoir sur France 5 : Robert Badinter, la vie avant tout...

Robert Badinter est mort ce venredi. En forme d’hommage à un sage parmi les sages, France 5 rediffuse, à 21h10, ce beau portrait de l’immense avocat, questionnant les racines de son combat.

Raconter Badinter le militant par sa trajectoire intime : si l’angle n’est pas vraiment inédit, ce beau documentaire, diffusé à l’occasion des 40 ans de l’abolition de la peine de mort en France, dépeint le grand homme avec force et émotion. Partant de sa « blessure fondatrice », l’arrestation en 1943 par la Gestapo de son père Simon, déporté et gazé à Sobibor, Romain Icard déploie les événements privés et professionnels qui ont forgé le sens de la justice de Robert Badinter, et qui ont placé la valeur de la vie humaine au centre de son combat.

Le récit est assuré par Elsa Lepoivre, de la Comédie-Française, mais le réalisateur appose aussi régulièrement sur les images d’archives la voix de Badinter, issue d’entretiens radiophoniques, qui commente avec pudeur les grands moments de son existence. Le « sursaut de vie » qu’il a éprouvé lors de l’arrestation de son père, sa première défense d’un condamné à mort aux assises, Roger Bontems, en 1971 ( « J’ai compris que doré­navant, je combattrais la peine de mort de toutes mes forces et aussi longtemps qu’il le faudrait » ), sa nomination en tant que ministre de la Justice et garde des Sceaux par François Mitterrand, ou le procès de Klaus Barbie, le premier pour crime contre l’humanité à se dérouler en France, en 1983…

Pour raconter Badinter, qui goûte peu les confidences, Romain Icard a convoqué les souvenirs éclairants de son épouse, Élisabeth, de ses ex-collaborateurs et amis François Binet et Jean-Marc Sauvé, de Jacques Attali, qui fut conseiller de François Mitterrand et de Laurent Fabius, ancien Premier ministre. Avec déférence et tendresse, ils brossent le portrait de la droiture morale faite homme.

La peine de mort a été abolie le 9 octobre 1981 en France. C'est le résultat du travail de Robert Badinter, qui menait là le combat de sa vie. Dans sa jeunesse, Robert Badinter a été confronté à la barbarie nazie.

Avocat, il devient au début des années 1970 un fervent militant pour l'abolition de la peine de mort.

Il mènera ce combat d'une vie à son terme avec l'élection de François Mitterrand, qui lui apporte son soutien.

Grand humaniste passionné par la Justice, Robert Badinter a marqué son passage au ministère, comme en témoignent de nombreuses personnalités politiques ou juridiques qui l'ont côtoyé, tel Laurent Fabius ou François Binet.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article