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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Jacques Perrin, vrai Petit Prince, dans le film "La verte moisson"...

C'est un petit film en noir et blanc de François Villiers...

Sorti en 1959.

Que l'on peut facilement louer sur Orange [2,99 €]

L'histoire en est la suivante :

Dans une ville de province (film tourné à Pontoise) un abbé en soutane noire (Pierre Dux) fait une pause nostalgique et nous raconte sa ville en 1943.

Lors de l'occupation nazie.

Un groupe de lycéens de classe de première B [16/17 ans] décident de ne plus subir et de se révolter.

Et pensent à fomenter un attentat contre la Kommandantur.

Ils prêtent serment de ne jamais se dénoncer les uns les autres.

Ils commencent illico par faire sauter un bâtiment nazi.

Résultat : leur professeur de chimie, soupçonné, est arrêté.

Comme ils désirent le délivrer, ils ont besoin d'armes.

Tous les scénarios sont alors envisagés...

Comme trafiquer la sirène de l'alarme anti-aérienne pour que tous les habitants se réfugient dans l'abri de la grand place...

Et que l'un des meneurs, Jean-Louis Mesnier (Jacques Perrin) en profite pour voler un pistolet dans l'uniforme d'un gradé allemand.

Ils décident aussi de monter un piège avec un filin entre deux arbres pour barrer la grand route...

Et tuent un jeune soldat allemand, Hans Müller, sur sa moto.

Mais, peu de temps après, les lycéens les plus jeunes ont monté une blague : ils ont volé le squelette du cours de chimie et, coiffé d'un casque allemand, l'ont pendu à un bec de gaz.

Les nazis n'apprécient guère cette plaisanterie et débarquent dans le lycée.

Pour mener enquête.

Sans résultats.

Ils décident donc de boucler tous les lycéens de la Classe de Première B.

Mais les obligent avant à descendre le squelette et son casque.

Le nom du soldat allemand tué est dans ce casque.

Seuls Mesnier et sa petite amie Dany (Dany Saval) échappent à la rafle.

Tout ce petit monde est emmené dans les caves de la Kommandantur sous les yeux effarés de leurs parents.

Après de longs interrogatoires et un contrôle très strict de leur identité...

Robert Barelli (Claude Brasseur), le fils du coiffeur, d'ordinaire frimeur et rouleur, leur tient tête.

Les autres, dans la salle d'attente, cherchent à se débarrasser de la plaque du soldat Müller.

Qu'ils glissent subrepticement dans un tiroir.

Le chef nazi déclare "Cette plaisanterie de mauvais goût, je veux bien l'oublier, seulement, il y a plus grave, un assassinat. Une enquête est en cours. Et vous, vous pouvez nous aider à découvrir le coupable..."

Le soldat qui a été tué a le même matricule que celui du casque posé sur le squelette.

Et voilà que les Allemands découvrent la plaque de Hans Muller dans un tiroir de la salle d'attente...

Plus aucuns doutes c'est bien l'un des jeunes gens qui a fait le coup.

La situation devient grave et les jeunes sont malmenés, devant leurs parents effrayés, avant d'être descendus à la prison de la cave.

Pendant ce temps, Mesnier qui s'est caché dans l'église, se réfugie dans la sacristie avec la bénédiction de l'aumônier.

Qui va l'aider à fuir.

Etrange coup du sort car c'était lui qui avait été désigné pour faire sauter le dépôt d'essence et c'est lui qui est libre.

Dans la cave de la Kommandantur, c'est l'attente...

Ils refusent la soupe.

L'aumônier essaie d'intervenir auprès de l'aumônier allemand. 

Qui lui cite Hölderlin :

"Les joies de la jeunesse ont fui, lointaines ô si lointaines heures, avril et mai, juillet aussi sont partis..." 

Ces vers étaient écrits dans le carnet du soldat tué...

Pendant ce temps, les jeunes lycéens sont durement interrogés et malmenés.

Les Allemands recherchent les armes de Müller.

En perquisitionnant chez le coiffeur Barelli (René Blancard), ils finissent pas trouver le pistolet.

Et tombent illico sur le cuir de Robert Borelli (magnifique Claude Brasseur).

En redescendant dans la cave, Borelli prévient ses potes qu'ils vont être libérés car le coupable, c'était lui !

Olivier Guerbois (Francis Lemonnier), après avoir dit aux autres qu'ils devaient continuer la lutte, se dénonce et avoue où il a caché la mitraillette.

Guerbois et Borelli sont passés par les armes le 17 juin 1943.

Borelli écrit dans une dernière lettre à ses parents :

"Je meurs pour avoir fait quelque chose d'utile, moi qui me fichais de tout... Et je meurs satisfait, moi qui aimais tant la vie (...) Il fallait que nous mourrions pour que d'autres vivent heureux."

 

Liliane Langellier

Ce récit est inspiré de faits réels s'étant déroulés à Paris, à l'initiative de jeunes résistants du lycée Buffon. La coïncidence est troublante puisque Pontoise a vécu une histoire semblable avec Jean-Claude Chabanne, Pierre Butin et le « Club des Cadets de France », groupe de jeunes résistants dénoncé et arrêté le 16 décembre 1941.

 

 

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