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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 1.700 articles.

Où s'installer pour boire la meilleure margarita à Paris ?

« Un cocktail se boit trois fois, une fois avec les yeux, une fois avec le nez, et finalement avec le palais ».

Mais oui, vous savez, ce cocktail mexicain à base de Tequila, de Triple Sec et de citron vert...

Que l'on boit dans la main de son aimé selon la coutume :

Verser la tequila dans un verre à shot. Saupoudrer le dessus d'une de ses mains avec une pincée de sel puis prendre un quartier de citron vert entre le pouce et l'index de cette même main. Lécher le sel, boire le verre de tequila d'un seul trait (cul sec) et finir en mordant dans le quartier de citron vert.

Depuis que j'en ai bu dans ce café mexicain de Palm Spring "Las Casuelas Terraza", je ne m'en suis pas remise...

Un peu d'histoire...

Ce cocktail aurait été créé en 1948 à Acapulco par une Américaine, Margaret Sames, dite « Margarita », et porte comme nom la traduction en espagnol du prénom Margaret. Une autre version dit qu'il fut créé par Carlos « Danny » Herrera dans son restaurant au sud de Tijuana en hommage à une actrice américaine nommée Marjorie King. On évoque aussi le cocktail Tequila Daisy (« marguerite » en français, « margarita » en espagnol) comme source possible du nom.

Et alors, de retour à Paris ?

Il y a bien des endroits où on peut savourer une margarita.

Mais, moi, il me faut un lieu qui fait rêver...

A vous de choisir...

……………………..

1/ Le Bar Hemingway du Ritz

15 Place Vendôme

Paris 1er

Boiseries blondes, cuir chesterfield et ambiance tamisée dans ce bar à cocktails chic et feutré. 

Un "Speakeasy" avant l'heure

A l'origine, le Ritz Paris est… sans bar. Mais les Cole Porter, Francis Scott Fitzgerald, James Joyce, Gertrude Stein, Erza Pound, Ernest Hemingway et autres "expats" (la génération perdue) qui fuient la prohibition américaine, et, font de Paris une fête, rêvent de pouvoir y tenir buvette. César Ritz se laisse convaincre.

En 1921 s’ouvre, côté Cambon, le Ritz Bar. Il se nomme alors « Le Café Parisien » et est réservé aux hommes.

Mais la femme de Charles, le fils de César, ayant l’impertinence de s’y inviter, il est décidé en 1926 d’en ouvrir un second, en vis à vis. D’abord destiné aux dames, ce «Petit Bar» deviendra en 1994 le Bar Hemingway.

Mais à tout seigneur, tout honneur : c’est au Ritz Bar que tout a commencé et que le frisson du taffetas s’est mêlé pour la première fois à celui des cocktails.

Ce bar de poche à l'ambiance d'un club de gentlemen a tout du cabinet de curiosités et du repère d'initiés. On comprend aisément ce qui a pu séduire Ernest Hemingway qui en a fait son lieu de prédilection et d'inspiration pour ses romans.

La légende veut que l'écrivain y ait même fêté la victoire de Paris face aux Allemands en enchaînant 51 Martiny Dry d'affilée. Un pèlerinage !

« Quand j’imagine le paradis, l’action se situe toujours au bar du Ritz »

A partir de 30 €.

2/ Le Harry's New York Bar

5 Rue Daunou

Paris 2e

Encore un bar mythique !

C'est le lieu idéal pour aller passer les soirées d'élections américaines.

Où on organise un "vote de paille" pour connaître avant l'heure le nom du futur président des Etats-Unis, un mois avant l'élection. Aujourd'hui encore le "Herald Tribune" en donne le résultat. Le Harry's Bar ne s'est trompé que deux fois : en 1976 et en 2004. 

Il fut créé en 1911 par un ancien jockey américain, Tod Sloan, qui avait transformé un bistro pour le rebaptiser en « New York Bar ». Sloan s'était associé avec un propriétaire de bar new-yorkais, Clancy, qui, à l'approche de la prohibition aux Etats-Unis, décida de démonter les boiseries de son bar pour les transporter à Paris. Sloan a ensuite engagé Harry Mac Elhone (1890-1958), un barman écossais qui avait fait ses armes au Ciro's Club de Londres. À cette époque, les touristes et artistes américains commençaient à affluer à Paris, et Sloan comptait bien les attirer au New York Bar où il souhaitait qu'ils retrouvent l'ambiance du pays. Mais son train de vie dispendieux l'obligea bientôt à vendre son bar, qui fut racheté par Mac Elhone, son ancien barman, le 8 février 1923, jour de la naissance de son deuxième fils, Andy Mac Elhone.

Harry Mac Elhone apposa son prénom au bar, le transformant en « Harry's New York Bar » qui allait rapidement devenir l'endroit légendaire où se retrouvaient des expatriés célèbres et ou furent inventés et mixés des cocktails éternels comme le Bloody Mary, Blue Lagoon, White Lady... dans un esprit joyeux et chaleureux.

Par exemple, en 1924, Mac Elhone fit apparaître dans le Herald Tribune un petit encadré stipulant: « Just tell the taxi driver: Sank Roo Doe Noo and get ready for the worst ! » - cette phrase devant permettre à tout anglophone de se faire acheminer au 5, rue Daunou...

Le bar est réputé pour son cocktail « Le Pétrifiant », dont il est prouvé qu'après en avoir bu plus d'un à deux verres, on s'effondre. Ce cocktail contient en tout quatre alcools différents (whisky, gin, Martini, etc).

Là aussi l'endroit fut fréquenté par des célébrités : Ernest Hemingway, Wanda Montero, Humphrey Bogard, Paul Gordeaux et le duc de Windsor.

Raymond Radiguet, dans le premier chapitre de son roman "Le diable au corps" raconte donner "au chauffeur l'adresse d'un bar de la rue Daunou" afin d'y emmener Marthe qui "rêvait de connaître un bar américain".

Pour les petits creux, le chef sert à toute heure le fameux "chien-chaud" américain mais propose aussi le midi, club sandwiches, chili con carne et brownies.

Pas de cartes des cocktails.

300 cocktails sont proposés.

Les barmen interrogent les nouveaux clients : "cocktail sucré, doux, amer, sec, rafraîchissant, etc..."

Ces recettes ont fait l'objet de livres...

 

Compter 14€ pour un cocktail classique et 16€ pour le « sur mesure ». 

Belle sélection de whiskys, de 15 à 45€.

3/ Le Bar Joséphine

in L'Hôtel Lutetia

45, boulevard Raspail

Paris 6e

Un délicieux vertige s’empare de vous alors que vous entrez dans le Bar Joséphine : témoignages d’un glorieux passé, de splendides fresques Art Déco habillent les murs et le plafond.

La splendeur du lieu – unique en son genre dans la Ville Lumière – vous invite à la contemplation. Véritable icône de la Belle Époque, Joséphine est aussi un bar élégant dans l’air du temps. Traversant les immenses baies vitrées et se reflétant sur la voûte, la lumière semble jaillir de toutes parts, soulignant les délicates sculptures qui ornent les murs ainsi qu’un mobilier somptueux : l’endroit se prête volontiers à la détente, un verre à la main ou en bonne compagnie.

Célébré par écrit et en chanson, le légendaire « bar du Lutetia » a longtemps été le cœur battant – et sophistiqué – de la Rive gauche. Après quatre ans de rénovation, l’établissement rythme à nouveau le quotidien des Parisiens, refuge temporaire pour un agréable tête-à-tête en journée, et club de jazz au menu mémorable pour déguster des cocktails inédits une fois la nuit tombée.

 

Parmi les clients célèbres, on note Pablo Picasso, Joséphine Baker, Antoine de Saint-Exupéry, Samuel Beckett, Charles de Gaulle, Alexandra David-Néel, Pierre Bergé, Richard Bohringer, Bernard Lavilliers, Coluche, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve ou encore Isabelle Huppert...

 

Cocktails à partir de 26 €.

4/ Le Pub Sir Winston Churchill

5, rue de Presbourg 

Paris 16e

L'un des plus vieux pubs de la Capitale.

Un demi-siècle d'histoire.

C'est le lieu où l'on s'est réfugié après l'incendie de l'agence Publicis Conseil en septembre 1972.

Et où on me voit, sur une vidéo, prenant les noms et adresses des collaborateurs.

"Sir Winston is one of the oldest English pubs in Paris, ensconced just around the corner from the Arc de Triomphe. Though the Champs Elysees professionals who pack this chicly eccentric bar are too young to recall the place's namesake, they clearly appreciate the delicious colonial-style refit: deep leather Chesterfields in the Indian smoke lounge, cigar smoke in the red-walled smoking room, and a leopard skin rug in the darkwood bar. Sir Winston’s faux-fur covered basement booths are the kind of place James Bond would take a date at 3am for martinis and seduction to the sound of chill-out tunes. There are outside pavement café tables to sip hot chocolate and look cool at, too. And the fine food is Indian-based."

 

 

5/ Le Big Ben Bar du Train Bleu

Gare de Lyon

Paris 12e

C’est en 1900, à l’occasion de La grande Exposition Universelle que le Buffet de la gare, futur Train Bleu, est construit. C’est à Marius Toudoire, architecte de renom, qui avait fait construire la Tour-Horloge et la façade de la Gare de Lyon, que l’on confie le soin de réaliser les travaux. La direction de la Compagnie des chemins de fer souhaite alors la création d’une étape gourmande incontournable dans un décor à la fois luxueux, moderne et mythique.

Le buffet de la gare est inauguré en 1901 par le Président de la République Emile Loubet et attire très vite la haute société et les artistes.

En 1963, le buffet devient « Le Train Bleu », en hommage à la ligne « Paris-Vintimille » datant de 1868, train de légende qui desservait les villes de la Côte d’Azur, en longeant la Méditerranée.

 

Bien sûr, il y a plein d'autres bars sympas où boire une margarita à Paris.

Spécialement dans les grands hôtels : George V, Meurice, InterContinental, Crillon, etc...

J'ai sélectionné ici ceux qui me plaisent personnellement.

Et je vous invite vivement à les essayer...

Liliane Langellier

 

Où s'installer pour boire la meilleure margarita à Paris ?
La recette de la Margarita.

La recette de la Margarita.

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