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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

3 juillet. Il y a 50 ans mourait Jim Morrison...

Un homme en quête du paradis perdu peut paraître idiot à ceux qui n’ont jamais cherché le monde ailleurs.
Jim Morrison

Celui qui parle le mieux de Jim Morrison...

C'est sans contestation possible Sam Bernett...

Et, pour cause...

Sam Bernett : Jim Morrison a passé les trois derniers mois de sa vie à Paris.

J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois au Rock'n'roll Circus. Une discothèque de Saint-Germain des Prés que j'avais créé et que j'animais. Jim appréciait particulièrement cet endroit où toute la faune musicienne internationale de l'époque aimait à se retrouver. Nous bavardions souvent ensemble au cours de ces soirées lorsque son état le permettait. Jim Morrison buvait énormément et se défonçait sans limite. De sorte que certaines conversations étaient surréalistes comme d'autres étaient brillantes. Je vous propose donc, en lisant cette bande dessinée de retrouver le florilège incomplet de quelques unes de nos conversations.

J'ai souhaité en écrivant cette histoire vous transmettre mon émotion. Jim se confiait avec beaucoup de pudeur et de sincérité. Il me parlait de son écriture, de son œuvre, de ses mots qui remplissaient des cahiers d'écolier. Souvent Jim était difficile à comprendre mais les mots étaient toujours justes. Jim Morrison était une personnalité complexe, splendide et insondable. Il luttait en permanence contre de nombreux démons intimes.

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Le Jim Morrison que l'on croise dans ces pages est perdu, débauché, ivre, drogué et poursuivi par la justice. le poète est sacrément maudit, mais il porte l'anathème avec panache. Grandeur et décadence. Grandeur dans la décadence.

Aussi misérable soit-il, Jim Morrison est toujours nimbé d'une aura diabolique et superbe. Il se moque un peu de la justice et il brandit sa vie de débauche comme une catharsis : « Mes procès sont aussi la façon qu'à la société d'assimiler l'horreur. » (p. 19)

Sam Bernett propose sa version de la mort de Jim Morrison. Faut-il y prêter foi ? La réfuter ? Ce n'est pas le plus important. Ce qu'il convient de regarder, c'est la trajectoire d'une destinée qui a pris pied dans le spectacle de la mort, dès l'enfance. « Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort ! J'ai choisi les deux premières et c'est la mort qui m'a choisi ! » (p. 48)
 

Entre Paméla et Patricia, Jim Morrison est un bateau ivre. Avide de poésie encore plus que d'alcool, il escalade sans répit et sans raison les marches qui le conduisent vers l'art et l'expression de ce qu'il porte en lui. « Un homme en quête du paradis perdu peut paraître idiot à ceux qui n'ont jamais cherché le monde ailleurs. » (p. 33)

Il ne cherche pas le sens, il est en quête de vie et d'expériences : « Ma poésie ne veut rien dire, elle ne fait que révéler des possibles ! » (p. 19) Voilà, ne cherchons pas d'explication, mais ouvrons toutes les portes. Allons ailleurs.

Le dessin est crayonné et la trace de la mine graphite se prête au récit : l'image est floue, hésitante. On croit saisir le visage de Morrison et déjà on le perd. L'image n'est pas vraiment en noir et blanc, la couleur disparaît dans des dégradés de gris et d'ombre, comme autant de volutes de fumée.

Il était une fois, au siècle dernier, un monde fantastique peuplé de gens étranges et magnifiques. De déjantés et de maléfiques, d'hommes et de femmes qui n'auraient cédé leur place pour rien au monde pour faire ce voyage extraordinaire dont nous ne nous remettrons jamais. Je vais vous raconter une histoire de cinglés. Une histoire vraie avec de vrais cinglés. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971, les W-C du Rock and Roll Circus étaient fermés de l'intérieur. Janis Joplin déboulait sur les platines. Jim Morrison n'était plus accoudé au bar. Le général de Gaulle avait pris une tôle aux élections. Les Rolling Stones dansaient avec le diable au banquet des mendiants. Jacques Prévert et Antoine Blondin refaisaient le monde au bar de l'Alcazar. Aux Etats-Unis, la police avait tiré sur des étudiants. Au Vietnam, les GI se passaient des joints et les Doors en boucle. Richard Borhinger n'avait pas encore de césar. Gene Vincent voulait une caisse de bières pour chanter " Be bop A Lula ". James Douglas Morrison se pourrissait la vie avec Pamela Courson. Je peux vous confirmer que le chanteur des Doors est bien mort à Paris. En revanche, une chose est certaine, Jim Morrison n'est pas mort dans sa baignoire le 3 juillet 1971. Un fragment de l'histoire véritable est donc par nature un véritable mystère.

Sam Bernett est l'ancien gérant d'une boîte de nuit parisienne le Rock and Roll Circus, (qui porte en l'occurrence bien son nom...).

Il affirme aujourd'hui dans un livre ("The End: Jim Morrison") que le chanteur charismatique des Doors est mort le 3 juillet 1971 dans les toilettes des hommes de son club, sans doute après une overdose d'héroïne.


Malgré les rumeurs qui ont circulé sur les circonstances de la mort du chanteur et en dépit des nombreuses sollicitations des journalistes, Bernett avait gardé son histoire secrète jusqu'à ce que sa femme lui donne l'idée d'écrire un livre.

"L'entourage de Jim Morrison, ses amis proches et sa fiancée Pamela Courson ont décidé d'une version dans laquelle il n'était pas question de drogue, d'alcool ou d'overdose. Je n'allais pas polémiquer par respect pour sa famille et son entourage", explique Bernett dans un entretien accordé à Reuters au Flore, un café de Saint-Germain-des-Prés parmi les préférés de Morrison.

Il a décidé d'écrire le livre pour que la vérité soit enfin connue. "Je voulais que la vérité soit dite une bonne fois pour toutes. Je n'ai fait que mettre noir sur blanc ce que des tas de gens savent. Je raconte des faits", souligne Bernett, qui a travaillé par le passé comme journaliste pour le New York Times.

Dans son livre intitulé "The End: Jim Morrison", Bernett raconte que la nuit de sa mort, Morrison est venu dans son club et a été rejoint par deux hommes qui lui ont vendu de l'héroïne. A un moment de la soirée, il s'est rendu compte que le chanteur n'était plus là.

Un videur a enfoncé la porte de l'une des toilettes qui était fermée et a découvert Morrison effondré sur le siège.

"Le flamboyant chanteur des Doors, le beau gosse californien est devenu une masse inerte effondrée dans les chiottes d'une boîte de nuit", raconte Bernett dans son livre, publié en français.

"Son visage est gris, les yeux fermés, il y a du sang sous son nez, et une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche légèrement ouverte et dans la barbe. Jim ne respire pas", poursuit-il. "Le médecin n'est pas dupe et parle d'overdose mortelle."

Bernett n'a pas vu Morrison prendre de l'héroïne cette nuit-là mais selon lui, les gens savaient qu'il préférait sniffer cette drogue parce qu'il avait peur des aiguilles.

Selon lui, les deux dealers ont prétendu qu'il était seulement inconscient et l'ont emmené hors du club. Il pense que Morrison a été ramené à son appartement et qu'on l'a plongé dans un bain pour tenter de le réanimer.

Bernett affirme qu'il a voulu appeler les secours au club mais son patron, qui craignait un scandale, lui a demandé de ne pas s'en mêler.

La version donnée par Bernett dans son livre contredit donc celle fournie par Pamela Courson à la police.

Jim Morrison a été inhumé le 7 juillet 1971 au cimetière du Père Lachaise. Il n'y a pas eu d'autopsie. Pamela Courson est morte d'une overdose en 1974.

Sa tombe fait toujours l'objet de vénération, 36 ans après sa mort. De très nombreux visiteurs, notamment américains, viennent s'y recueillir. Elle est l'une des plus visitées du cimetière.

Peu après la mort du leader des Doors, Bernett a quitté le Rock and Roll Circus et a travaillé à la radio, écrit des biographies de stars du rock et occupé le poste de vice-président de Disneyland Paris.

Morrison s'était installé à Paris en mars 1971 avec Pamela Courson après avoir été reconnu coupable de comportement indécent pendant un concert des Doors en 1969, ce qui avait entraîné l'annulation de plusieurs concerts.

Il se baladait dans les rues de la capitale, en tenant à la main un sac en plastique contenant ses écrits et faisait la fête avec ses amis. Il avait pris tellement de poids qu'il était à peine reconnaissable.

"Il était en train de se suicider. Il était en tellement mauvais état que le médecin qui l'a vu pensait qu'il avait 57 ans", explique l'auteur qui n'était pas proche du chanteur mais le voyait souvent à son club.

"Pendant quatre mois, il venait tous les soir dans mon club (...) Avec moi il était très gentil mais je n'étais pas un proche. C'était quelqu'un de très difficile, d'auto-destructeur," explique-t-il.

Au Rock and Roll Circus, Morrison côtoyait toutes les célébrités de l'époque. La chanteuse Marianne Faithfull, le réalisateur Roman Polanski, le peintre Salvador Dali et même un petit-fils du général de Gaulle étaient des habitués du lieux.

 

Paroles
You know that it would be untrue
You know that I would be a liar
If I was to say to you
Girl, we couldn't get much higher
Come on, baby, light my fire
Come on, baby, light my fire
Try to set the night on fire
The time to hesitate is through
No time to wallow in the mire
Try now we can only lose
And our love become a funeral pyre
Come on, baby, light my fire
Come on, baby, light my fire
Try to set the night on fire, yeah
The time to hesitate is through
No time to wallow in the mire
Try now we can only lose
And our love become a funeral pyre
Come on, baby, light my fire
Come on, baby, light my fire
Try to set the night on fire, yeah
You know that it would be untrue
You know that I would be a liar
If I was to say to you
Girl, we couldn't get much higher
Come on, baby, light my fire
Come on, baby, light my fire
Try to set the night on fire
Try to set the night on fire
Try to set the night on fire
Try to set the night on fire
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