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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.400 articles.

Lormaye. Connaissez-vous les paperoles, la passion de la collectionneuse Colette Laget ?

Paperole de Saint-François-Xavier

Que n'ai-je passé de dimanches après-midis dans la petite chambre du deuxième étage de ce qu'on appelle encore ici "La ferme Haincourt" ?

En plus de ses bibliothèques bien garnies...

Cette chambre recélait des trésors.

Et, parmi eux, de nombreuses paperoles...

A un point tel que j'avais dit un jour à Colette : "C'est pas un peu morbide tous ces petits morceaux d'os sur le mur de ta chambre ?"

Retour avec Colette Laget sur sa collection de paperoles.

Article paru dans L'Orée de Mars 2007.

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Paperole de Sainte-Thérèse d'Avila.

Paperole ?

Vous ne trouvez pas ce mot dans votre dictionnaire ?

C'est pourtant le nom que l'on donne à ce travail de couvent des siècles passés qui peut se définir comme un "reliquaire domestique à papiers roulés".

Depuis les premiers temps du christianisme, les restes des corps des martyrs et des saints ont été vénérés. Bien que parfois d'origine historique incertaine, les reliques bénéficiaient de l'authenticité que la piété leur a conférée au cours des siècles. Dans les églises, elles sont exposées à la vénération publique dans des châsses somptueuses. Chez soi, c'étaient d'infirmes éclats, voire les poussières de reliques qui pouvaient faire l'objet de la dévotion privée. On les présentait alors dans des boîtes de toutes formes, encadrées et accrochées au mur, souvent à la tête du lit près du bénitier, parfois posées sur un meuble. Les plus petites boîtes, munies d'un couvercle, étaient portatives.

Dans chaque tableau de paperole, les reliques plus ou moins nombreuses sont présentées dans un abondant décor de minces bandes de papier, dorées sur tranche, colorées sur le plat de bleu, rouge, vert ou d'or, enroulées et mises en forme pour obtenir toutes sortes de motifs floraux ou architecturaux. Les compositions souvent exubérantes imitent les dentelles, les tapisseries, les ouvrages de ferronnerie, les autels et retables que les moniales avaient quotidiennement sous les yeux.

Ces reliquaires étaient offerts par les religieuses, en signe de gratitude, aux parents et bienfaiteurs, ecclésiastiques ou laïques.

Confectionnés dans le secret et le silence de la cellule et du cloître, par des mains expertes et un coeur fervent, ces reliquaires à papiers roulés sont chacun une petite oeuvre d'art.

 

Colette Laget.

 

On appelle ça aussi le quilling.

Lire : Historique du quilling.

 

A suivre...

Quelques paperoles de la collection de Colette :

 

 

 

Pour en savoir plus sur les expositions de Colette Laget...

Lire ici :

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