Chaudon. 19 juin 1965. La mariée et le général...

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.
Paul Eluard.

19 juin 1965...

Entre les deux tours de l'élection présidentielle...

De Gaulle est en pleine campagne électorale.

Charles de Gaulle entame une journée marathon en Eure-et-Loir. Une sacrée journée qui va mener le chef de l'État de Nogent-le-Rotrou à Châteaudun, en passant par Logron, puis à Chartres, Lèves ou encore Nogent-le-Roi.

Sur la photo que tout le monde connaît...

On voit le général de Gaulle reçu par le maire de Nogent-le-Roi, Georges Lavigne.

Le maire lui remet une plaque de cheminée aux armes de la République, fabriquée spécialement par la fonderie Loiselet.

On voit aussi Nathalie Lambert choisie pour remettre le traditionnel bouquet.

On voit même Mlle Raymonde Bouvier en jolie robe et talons hauts (et oui, elle était conseillère municipale, Raymonde).

Mais...

Il y a une autre histoire dans l'histoire...

A Chaudon...

Justement ce jour-là...

Alors que le maire, Maurice Brossier, et les conseillers municipaux, sont sens dessus dessous...

La population se presse devant la mairie.

Les services de sécurité du général de Gaulle ont demandé à Pierre Gresteau - dont le commerce de vannerie se trouve juste en face de la mairie - d'enlever ses objets exposés devant chez lui.

Madeleine, elle, sort avec sa petite fille, Isabelle, deux ans, dans les bras. Elle lui a mis une très jolie robe. Et le général la complimente et embrasse l'enfant.

Alain Serniclay (petit-fils Prémartin) âgé de 16 ans, à l'époque, se souvient très bien d'avoir serré la main du général par deux fois.

De dos, Monsieur Brossier, maire de Chaudon.

Alors que les petites filles, Maryse Galerne et Pascale Guet, tendent, timides, leur plus joli bouquet au général...

Dans l'église Saint-Médard toute proche...

Notre brave abbé Jean-Marie Lhôte célèbre des noces qui unissent :

- Michèle Lainé, fille d'un fidèle employé des établissements Lamard de Nogent-le-Roi, et,

- Jean Munioz, nogentais, sapeur-pompier, fils de Jean André Edouard Munioz, préposé aux P.T.T.

La mariée, toute émue, fut embrassée par le Général en personne.

Gageons que, une fois grand-mère, elle en parlera et reparlera toujours à ses petits-enfants de la bise de de Gaulle !

Liliane Langellier

Comments

[SERNICLAY Alain]

J'y étais ! J'ai serré deux fois la main du Général.

[chevallier pascal]

a moi aussi il ma tapoté les mains