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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Fête de Noël - origine - histoire du jour de Noël

 

Dès le premier siècle avant J-C, on célébrait à Rome le culte de Mithra, d’origine persane, importé à Rome par les légionnaires romains. Mithra était la divinité perse de la lumière. On faisait une fête le 25 décembre, pour le solstice d’hiver, la naissance de Mithra le soleil invaincu (Dies natalis solis invicti). On le fêtait par le sacrifice d’un jeune taureau. En 274, l’empereur Aurélien déclare le culte de Mithra religion d’état et il fixe la célébration du solstice au 25 décembre.

 

La liturgie de Noël

1. Origine de la liturgie du 25 décembre

La fête de Noël n’existait pas au début du christianisme. C’est seulement à partir du II° siècle que l’Église a cherché à déterminer dans l’année le jour de la naissance de Jésus sur lequel les évangiles ne disent rien. Des dates différentes ont été proposées : le 6 janvier, le 25 mars, le 10 avril ...

Vers 330 ou 354, l’empereur Constantin décida de fixer la date de Noël au 25 décembre. En 354, le pape Libère instaura la fête du 25 décembre qui marque le début de l’année liturgique. Cette date du 25 décembre a une valeur symbolique. En effet, en s’inspirant de Malachie 3/19 et Luc 1/78, on considérait la venue du Christ comme le lever du "Soleil de justice". La fête de Noël, fête du 25 décembre célèbre ainsi la naissance de Jésus soleil de justice.

La fête du 25 décembre est arrivée progressivement en Orient et en Gaulle : en 379 à Constantinople, au début du V° siècle en Gaulle, au cours du V° siècle à Jérusalem et à la fin du V° siècle en Égypte. Dans les Églises d’Orient, au IV° siècle, on célébrait, sous des formes diverses, le 6 janvier la manifestation de Dieu.

2. Histoire de Noël jusqu’à la fin du Moyen-Âge

L’empereur Théodose en 425 codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël. La fête du 25 décembre est devenue exclusivement chrétienne. Clovis est baptisé dans la nuit du 25 décembre 496. En 506, le concile d’Agde en fait un jour d’obligation. En 529, l’empereur Justinien a fait de la fête du 25 décembre un jour chômé. La messe de minuit se célèbre dès le V° siècle, avec le pontificat de Grégoire le grand. Au VII° siècle, l’usage s’établit à Rome de célébrer 3 messes : la vigile au soir du 24 décembre, la messe de l’aurore et la messe du jour le 25 décembre.

La fête de Noël s’est répandue progressivement en Europe. Elle a été célébrée à la fin du V° siècle en Irlande, au VII° siècle en Angleterre, au VIII° siècle en Allemagne, au IX° siècle dans les pays scandinaves, au IX° siècle et X° siècle dans les pays slaves. À partir du XII° siècle, la célébration religieuse de la fête de Noël est accompagnée de drames liturgiques, les "mystères" qui mettent en scène l’adoration des bergers ou la procession des mages. Ces drames liturgiques se jouaient primitivement dans les églises, puis sur les parvis.

3. Histoire de Noël depuis la Renaissance

Les crèches d’église apparaissent en Italie au XV° siècle et l’arbre de Noël en Allemagne au XVI° siècle. Puis les crèches familiales, napolitaines puis provençales, se développent a partir du XVII° siècle. Au moment de la Réforme en 1560, les protestants s’opposent à la crèche et préfèrent la tradition de l’arbre. Avec la contre réforme au XVII° siècle, les représentations des drames liturgiques sont interdites par l’Église parce qu’elles sont devenues trop profanes.

Au XIX° siècle, le Père-Noël apparaît aux États-Unis. Il se répand en Europe après la deuxième guerre mondiale. À partir du XIX° siècle, les organismes de charité offrent aux plus démunis le traditionnel repas. Actuellement, cette journée tend à devenir principalement un jour de l’enfant et de la famille.

 

Le Jour de Noël a un sens humain et un sens chrétien

Au point de vue humain, il a un sens familial et un sens social. Au point de vue religieux, le jour de Noël, ou plutôt la fête de Noël, exprime un aspect fondamental de la foi chrétienne : la venue du fils de Dieu dans le monde pour bonheur des hommes. Actuellement, il faut constater que le sens humain du jour a plus de place que le sens chrétien de la Nativité de Jésus. Selon un sondage, seulement 14% de Français considèrent cette fête comme une journée religieuse.

1. Jour de Noël fête familiale et jour des enfants

Le jour de Noël est une fête familiale : moment privilégié pour se rassembler en famille, toutes générations confondues. Cette journée par toutes ses formes d’expression, crée des souvenirs communs et entretient le sentiment d’appartenance à une famille. Chacun trouve, à sa manière, cette façon de construire ce lien : partager un repas, une veillée, écouter des histoires, se réunir autour de la crèche. Avec la place grandissante de l’enfant dans la famille, le jour de Noël est devenu un jour des enfants : nuit magique où les désirs des enfants sont réalisés, pour le plus grand bonheur des adultes.

2. Message de paix, partager la joie

"Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre !" : voilà ce que chantaient les anges à la naissance du Christ. L’annonce de la naissance du messie est un message de paix. Le pape adresse chaque année le jour de Noël un message de paix au monde.

Pour tous ceux qui d’une certaine manière se trouvent exclus, il importe de faire partager la joie de la nativité. La veille au soir du jour de Noël, les petits frères des Pauvres réveillonnent avec les personnes âgées. Des associations caritatives, comme le Secours catholique, organisent le jour de Noël des distributions de cadeaux pour les sans domicile fixe, les isolés, les malades, les personnes âgées.

3. Fête de Noël, célébration de la venue du Fils de Dieu dans le monde

Après avoir vu différents aspects humains, regardons la signification chrétienne. Noël célèbre la venue du fils de Dieu dans le monde. Avec la naissance de Jésus, c’est le mystère de l’incarnation qui s’accomplit : c’est le fils unique de Dieu qui s’est fait homme. Pour utiliser le vocabulaire de l’Évangile de Saint Jean (2/14) "le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous". C’est aussi ce que dit saint Paul dans l’épître aux Philippiens (2/6-8) "Jésus, de condition divine, ne retint jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit lui même en prenant la condition d’esclave et devenant semblable aux hommes".

Dieu s’est fait homme pour que nous participions à sa nature divine et pour nous pardonner nos péchés. C’est le but de l’incarnation. Il a partagé en tout la condition humaine.

Sa naissance dans le dénuement vient apporter justice et paix au monde, aux hommes qu’il aime. C’est cela le sens de la journée des humbles, car Dieu s’est fait humble parmi nous. C’est la solennité du Sauveur du Monde venu comme un enfant, alors qu’on attendait Dieu dans le tonnerre et les éclairs, la suprématie et le jugement. Cette naissance bouleverse en profondeur nos représentations de Dieu : il n’est pas ce dominateur surplombant le monde et nos vies, il est un « Emmanuel », un « Dieu avec nous ».

 

Aspect œcuménique et inter-religieux

1. Noël orthodoxe

Dès le IV° siècle, les Églises d’Orient célébraient la naissance de Jésus le 6 janvier. Cette fête de Noël orthodoxe commémorait à la fois la manifestation de la naissance du Christ aux bergers et aux mages et la manifestation du Christ à son baptême. C’est la solennité de la manifestation de Dieu. Elle marquait aussi le retour de la lumière divine. Actuellement, les patriarcats de Constantinople et d’Antioche et l’Église de Grèce célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 25 décembre parce qu’ils ont adopté le calendrier grégorien. Les Églises russes, serbes, arméniennes, coptes et éthiopiennes célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 7 janvier (13 jours après le 25 décembre), parce qu’elles ont gardé le calendrier julien.

La préparation au Noël orthodoxe est une période de jeûne. En effet, les plus grandes solennités sont préparées par un temps de jeûne. La veille du Noël orthodoxe revêt un caractère tout aussi important que le jour même, elle est principalement marquée par le jeûne. La crèche n’est pas traditionnelle dans les églises orthodoxes, car le culte voué à des statues de personnages saints est proscrit. Les orthodoxes représentent la nativité par les icônes.

2. Noël pour les protestants

L’Avent pour les protestants Épiphanie pour les protestants Le Carême pour les protestants Pentecôte pour les protestants Assomption pour les protestants Toussaint pour les protestants Fêtes protestantes

Les Églises protestantes ont trois cultes : la nuit, à l’aube et le matin qui tous les trois peuvent inclure la célébration de la Cène. En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Ève et la connaissance du bien et du mal.

3. Jour de Noël pour les musulmans

En France, les musulmans sont partagés à ce sujet. Certains fêtent le jour de Noël pour les enfants et pensent qu’un musulman peut accepter l’invitation de ses amis chrétiens à participer à cette journée. Mais, en principe, un musulman ne doit pas célébrer une célébration religieuse non-musulmane.

Cependant le Coran (Sourate III, verset 42/47) affirme que Jésus est né d’une vierge miraculeusement. En effet, Mahomet connaissait la naissance de Jésus par un évangile apocryphe et le Coran reconnait Jésus comme prophète. Mais l’Islam permet-il de fêter la naissance des prophètes ? Les musulmans sont aussi divisés sur ce point.

4. Jour et temps de Noël pour les juifs

La fête de Noël pour les juifs n’a pas de signification.

​​​​​​​Les familles juives fêtent Hanoucca, la célébration des lumières. Pendant cette cérémonie, chacun allume une bougie d’un chandelier à huit branches, chaque soir de la semaine. Pendant Hanoucca, on s’échange aussi un cadeau par jour pendant huit jours.

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