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30 Avril 2020
C'est un véritable dialogue entre un jeune réalisateur et un maître.
Bernard Pivot sur le livre de François Truffaut.
Alfred Hitchcock, Hitch...
Celui qui en parle le mieux...
C'est François Truffaut...
Dans sa série d'entretiens en août 1962 dans les bureaux des Studios Universal à Los Angeles.
En 1962, Truffaut est journaliste aux Cahiers du Cinéma.
Il a déjà réalisé deux films : Les 400 coups et Jules et Jim.
Il adresse une longue lettre à Hitchcock dont voici quelques extraits :
« Au cours de mes discussions avec des journalistes étrangers et surtout à New York je me suis rendu compte que l’on se fait souvent une idée un peu superficielle de votre travail. Depuis que je fais de la mise en scène, mon admiration pour vous n’a point faibli, au contraire elle s’est accrue. J’ai vu cinq ou six fois chacun de vos films, beaucoup de cinéastes ont l’amour du cinéma, mais vous vous avez l’amour de la pellicule et c’est de cela que je voudrais parler avec vous. Je voudrais que vous m’accordiez un entretien au magnétophone pendant une huitaine de jours et totaliserait une trentaine d’heures d’enregistrement, non pas dans le but d’en tirer des articles mais un livre entier publié simultanément à New York et Paris. »
A Los Angeles, Alfred Hitchcock achève son 48e film, « Les Oiseaux ». Il télégraphie à Truffaut pour lui fixer la date de leur premier rendez-vous : le 13 août 1962, jour de son 63e anniversaire dans les bureaux d’Universal.
Truffaut qui ne parle pas anglais sera accompagné de son amie traductrice Helen Scott.
Il s’embarque pour Los Angeles, avec 500 questions à lui poser et pour ambition de montrer à la critique que Hitchcock n’était pas qu’un simple réalisateur de divertissement mais le “meilleur cinéaste au monde” selon ses propres mots.
Cet entretien fleuve qui ne durera pas moins de 8 jours, pendant lesquels 52 bobines radio d’environ une demi-heure chacune furent enregistrées.
A sa sortie 4 ans après, le livre, le « Hitchbook » publié en 1966, a un impact considérable modifiant l’opinion de la presse américaine concernant l’image d’Hitchcock aux Etats Unis.
Peu de temps après, les 25 séquences audio, d'environ une demi-heure chacune, étaient diffusées sur la radio française.
Dès lors Truffaut est invité à faire de nombreuses conférences sur Alfred Hitchcock, en 1979 à l’American film Institute, il lui rendait hommage ainsi, je le cite :
« En Amérique, vous respectez les films d’Hitchcock parce qu’il filme les scènes d’amour comme des scènes de meurtres. En France, nous le respectons parce qu’il filme les scènes de meurtre comme des scènes d’amour ».
Liliane Langellier
P.S. Les entretiens sont à écouter ici :
"De la période de toute l'enfance, Monsieur Hitchcock, on raconte toujours l'histoire du commissariat, quand son père l'avait fait enfermer, est-ce que c'est une histoire vraie ?"
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Truffaut à Apostrophes pour son livre en édition définitive. 13 avril 1984.